Invité de l’émission « Mots croisés » de Yves Calvi ce lundi 07février 2011 à 22 h 30 sur France 2, les téléspectateurs Français et Maghrébins ont pu découvrir le visage et la voix de ce marocain pas comme les autres.
Cousin germain du Roi Mohamed VI, Moulay Hicham est le troisième dans l’ordre de succession de la famille royale.
Réfugié, exilé ou simple résident américain, il vit et travaille aux Etats-Unis où entouré d’intellectuels de renom, il s’efforce de réfléchir aux grands problèmes de ce monde et notamment aux moyens de parvenir à édifier dans le monde arabe, une démocratie qui ne soit ni relative ni partielle.
Cette personnalité très singulière a préféré quitté le Royaume pour disait- il ne pas se prêter aux jeux et aux instrumentalisations de toutes sortes dont la famille royale pourrait souffrir. Il a surtout été victime de grossières manipulations policières et de guet-apens politiques conçus uniquement pour le faire taire.
Agé aujourd’hui de 46 ans, il a eu sans doute beaucoup de mérite pour s’extraire de son confort d’Altesse royale et envisager, loin de sa terre natale, une carrière de politologue et d’universitaire.
Mais pourquoi revient-il au devant de la scène aujourd’hui, après neuf ans d’exil ?
En vérité et ceux qui le connaissent le disent. Ce qui se passe dans les pays arabes est, à ses yeux, fondamental. C’est un peu le combat de sa vie, lui qui, alors sous le règne absolue de Hassan II, avait déjà fait preuve d’une indépendance dangereuse l’ayant conduit à sa disgrâce.
Privé de fonction officielle, il n’en est pas moins très actif, de plus en plus actif d’ailleurs.
Appelant de ses vœux à une réforme institutionnelle de type britannique, il souhaite que la Monarchie se transforme à la manière de la monarchie espagnole ou britannique.
Pour lui, le système monarchique marocain est sclérosé. Il faut le déverrouiller et le rénover sur la forme et sur le fond.
A l’heure où tous les régimes arabes vacillent et où les peuples commencent à peine à entrevoir le bout du tunnel, le régime marocain doit revoir sa feuille de route au risque de subir le sort réservé aux autres dictatures arabes.
Moulay Hicham a raison de vouloir ces changements car ils sont les seuls à pouvoir maintenir la Monarchie Alaouite au pouvoir.
Du New Jersey où il se trouve encore, il doit savourer cette époque où de Tunis au Caire, les petites gens prennent de plus en plus conscience de leurs pouvoirs.
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